En cette année 2002, en reconnaissance des services déjà effectués et pour avoir une meilleure représentation, l’ADIC et notre présidente, madame Anne ETTER, ont été nommées par arrêté du maire de la ville de MUTSAMUDU (île d’Anjouan) pour représenter cette dernière en France et dans toute la Communauté Européenne. Année 2002

Année 2002-Arrêté pour l'ADIC

Cette année, plusieurs missions ont été réalisées aux Comores mais surtout, notre campagne de forage de puits a repris à MOHELI, en l’espèce (cliquez sur les titres) :

Avec le Maire de MUTSAMUDU, Monsieur Abdillah Sidi, la Présidente de l’ADIC, Madame Anne ETTER, a effectué à Paris une démarche conjointe avec l’Association Développement Solidarité, pour obtenir l’affiliation de cette Mairie à l’AIMF (Association Internationale des Maires Francophones), présidée actuellement par le Maire de Paris.

Lors de la 22éme assemblée générale de l’AIMF qui s’est tenue à BEYROUTH (Liban) les 16 et 17 octobre 2002, les membres présents ont donc accepté cette demande par un vote solennelle. 

Au mois de février, l’ADIC a signé 3 accords de partenariats avec les communautés de DIDJONO, IVOINI et M’BENI (Grande Comore), en collaboration avec les associations Comoriennes de France.

En avril 2002, un partenariat est signé avec l’ARDF (Association des Ressortissants de Didjoni en France). Didjoni est une commune situé au sur de l’île de Grande Comore. 

Dans ce cadre, tout au long de l’année, le tier de la population de ce village d’environ 700 personnes de tous âges, très fortement impacté par le paludisme, va bénéficier de l’octroie de moustiquaires de différentes tailles pour que même les enfants et nourrissons soient protégés au mieux.

Avec les moustiquaires, différents produits ont été fournis pour l’entretien et l’efficacité à long terme des installations.

La livraison des moustiquaires assurée par des représentants de l’ADIC a été accompagnée par des journées d’informations complétée par des démonstrations de montage et d’utilisation.

Les actions pour ce village ont été soutenus par la Banque Mondiale et l’OMS.

D’août à octobre, toujours sous la direction de monsieur Jean-François ETTER, une nouvelle campagne de forages de puits est organisé. 

Préalablement à cette campagne, pour la bonne réalisation de cette dernière, nous avons envoyé à partir de la France le matériel suivant : 

  • 2 bâches à eau de 2 M3 chacune, pour transporter par camion sur 20 Km l’eau nécessaire à l’exécution des forages, plus commode à utiliser que des bidons de 25 litres comme lors du premier forage.
  • 3 pompes à pied VERGNET qui seront installées au fur et à mesure de la réalisation des captages, en remplacement des pompes à main. A la demande des habitants de l’île, celles-ci pourraient être transformées en pompes manuelles.

Dans un premier temps, une analyse de l’eau du premier captage à OUANANI est réalisée. Il en ressort que l’eau de ce forage est propre, provenant d’une nappe peu profonde mais souterraine, située à 17 mètres sous une couche rocheuse imperméable.

Pour ce nouveau forage, c’est le village de SIRI ZOURDANI qui est retenu, suivant les recommandations de Monsieur Paul LEMPERIERE, l’Hydrogéologue de la société Geocean Sol Marine. 

Sous la direction de monsieur Jean-François ETTER, l’équipe formée aux techniques de forage en novembre et décembre 2001 a préparé l’exécution de ce nouveau captage par une remise en état de la foreuse n’ayant pas servi pendant une année et entreposée malheureusement dans un dépôt non couvert. Ensuite, cette équipe en a assuré le transport sur le site dans des conditions très difficiles.


Nous avons exécuté un captage à 25,50 mètres de profondeur et trouvé une nappe d’eau après avoir rencontré et perforé une quinzaine de mètres de roche basaltique ayant nécessité l’utilisation de carottier diamant.

L’eau puisée dans de la roche a été protégée de la pollution à l’aide de billes d’argile expansé, mises en place autour de la gaine technique et interdisant l’accès de la nappe de surface. Elle est de même qualité que celle de OUANANI.

Année 2002 Forage puit

Pour le succès de cette nouvelle opération, nous remercions tout particulièrement : 

  • Monsieur DESESQUELLE, Représentant de l’Union Européenne aux Comores
  • Monsieur PAOLO et son équipe PPMR à Moroni
  • Madame SITTI KASSIM et son équipe PPMR à Mohéli
  • Les sociétés Soletanche Bachy et Geocean Sol Marine
  • Monsieur Paul LEMPERIERE, Hydrogéologue
  • L’Association Développement et Solidarité, ONG spécialisée dans l’aide au développement en particulier en Afrique, ainsi que toutes les personnes nombreuses que nous ne pouvons citer, qui nous ont aidés de près ou de loin, tout au long de notre tâche difficile et nous ont permis de faire jaillir l’eau indispensable à la vie.

Nous étions très motivés pour exécuter ce nouveau captage dans ce village. En effet, il nous était insupportable de voir les habitants remplir leurs sceaux d’une eau boueuse puisée au fond de l’unique puits, à 10 mètres de profondeur, puits complètement tari pendant les 3 mois de saison sèche.

Enfin un autre forage avec éolienne, sur un site suffisamment venté, est à l’étude par l’Union Européenne (projet PPMR). En conséquence, cela constituera une expérience pilote aux Comores.

Au mois de janvier, réception à MORONI (Grande Comore) de 6000 moustiquaires offertes par la fondation ROTARY avec la participation du Club Rotary de Moroni et du Club Rotary ILLINOIS aux USA.

Année 2002-Livraison Voiture

Du mois de Mars au mois de Mai, en collaboration avec la banque mondiale et l’OMS, mise en place aux Comores d’une nouvelle stratégie de vente des moustiquaires à bas coût mais toujours aussi efficace.

Année 2002-Livraison avec Anne

Dans le cadre d’une stratégie de lutte contre les insectes nuisibles, mouches, et autres insectes, l’ADIC commence à mettre en place des pulvérisations intradomiciliaires. 

Notre première pulvérisation intradomiciliaire a été réalisée dans une maison du village de HAMAVOUNA à MOHELI après le décès d’une jeune fille suite à une très forte crise de paludisme.

Avant la fin de l’année, l’ADIC espère pouvoir étendre la pulvérisation à l’ensemble de ce même village qui est dans un état de pauvreté et d’insalubrité notoire.

Dans le même registre, les pulvérisations ont été réalisées dans les prisons de MOHELI et ANJOUAN.

Tout au long de l’année, nous avons envoyé soit par container ou alors par petit colis du matériel au Comores, en l’espèce : 

Des Volucompteurs (Pompes à essence pour le service des Hydrocarbures de MOHELI.

300 kg de tissus pour les ateliers de coutures à MOHELI et ANJOUAN.

Un lot de médicaments pour le Centre Médical de MUTSAMUDU à ANJOUAN.

Divers lots de médicaments pour l’Hôpital de FOMBONI, le centre médical de OUANANI et la prison sur l’île de MOHELI.

Un groupe électrogène pour l’Hôpital de FOMBONI à MOHELI, en partenariat avec l’association des Mohéliens en France.

Un groupe électrogène pour éclairage de la ville de MUTSAMUDU à ANJOUAN, en partenariat avec l’association WEMA et l’ASOM en France.

Le 9 janvier 2002 à PARIS, notre présidente, madame Anne ETTER, a été faite chevalier dans l’Ordre National du Mérite.

Par la remise de cette décoration, l’état français a voulu mettre à l’honneur son dévouement pour autrui, et en particulier l’ensemble de ses actions au bénéfice de l’archipel des Comores.

Cette distinction lui a été remise par monsieur Charles JOSSELIN, Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie.

Année 2002-ONM Anne  

Retrouvez ci-dessous le discours prononcé juste avant la remise par Mr Charles JOSSELIN : 

Madame Anne ETTER

En vous accueillant dans cette vénérable demeure de la rue Monsieur, lieu, par définition où se sont ancrés tant de souvenirs entre la France et nos partenaires francophones, en accueillant également M. Abdallah MIRGHANE, c’est l’Océan indien et plus particulièrement les Comores qui sont à l’honneur.

Les Comores, un pays vous le savez, dont nous suivons avec l’attention que dicte une longue amitié, l’évolution, certes parfois un peu déroutante, mais qui semble s’orienter vers la nécessaire réconciliation de ses hommes et de ses femmes.

Anne ETTER, votre parcours est pour le moins original et attachant. Vous vous singularisez en effet par une particularité que peu de gens peuvent se vanter de partager et certainement pas dans cette salle: vous êtes Princesse de Mohéli. Mohéli, la plus petite des îles de l’archipel des Comores, une île dont on me dit qu’elle est un vrai paradis, avec des plages vierges d’une extraordinaire beauté, un lagon intact, fréquenté par les baleines une partie de l’année et qui sera classé, dans quelques mois, en parc marin, le premier des Comores.

Mais la nature a beau y être exceptionnelle et généreuse, les populations qui y vivent n’ont pas pu tirer les bénéfices d’une telle prodigalité : les problèmes de santé, l’accès à 1″eau toujours aussi difficile, constituent des contraintes majeures a leur développement.

A l’issue d’une carrière principalement métropolitaine, hormis un petit crochet par la Côte d’ivoire, vous faites le pari de retrouver une partie de vos racines. Ainsi, vous partez à la découverte de la terre de votre grand-mère, Salima Machamba, dernière Reine de Mohéli. Voilà donc l’explication du titre, qu’affectueusement, les Mohéliens vous renvoient, en souvenir de votre illustre ancêtre.

Vous souhaitiez vous fondre dans l’anonymat, mais l’histoire vous rattrape et ce grand village qu’est Mohéli vous adopte et vous fait Princesse. C’est un vrai conte de fées. Mais ces contacts fréquents vous font prendre conscience du vécu, quotidien de votre nouvelle patrie…

Vous vous engagez alors dans cet autre combat, celui du développement social, la santé en constitue le fil conducteur.

Vous vous investissez totalement, quand je dis totalement, c’est à dessein car votre engagement est sans limite. Votre énergie, mais aussi votre fortune personnelle, vont y être consacrées. Vous créez l’Association pour le développement des iles Comores (ADIC). Vous achetez et acheminez plusieurs milliers de moustiquaires à Mohéli, vous mettez en place des centres de diffusion des moustiquaires imprégnées, des ateliers de couture, vous engagez des actions de sensibilisation, vous collectez et expédiez des médicaments et du matériel médical à l’Hôpital de Fomboni et dans les dispensaires, vous entreprenez des forages et des adductions d’eau et bien d’autres choses encore…

Voilà donc l’essentiel de votre combat militant. Oh, bien sûr, tout cela semble simple en le d’écrivant, mais votre bonté naturelle, votre action énergique n’ont pas été sans entraîner d »autres réactions d’envie, de jalousie…

Ce n’est pas toujours les plus nécessiteux, les plus méritants, qui cherchaient à bénéficier de votre générosité, les difficultés ne manquent pas. C’est en même temps, une école d’humilité et une leçon à méditer. Faire de la coopération ne s’improvise pas, ce n’est pas si simple, en faire un acte de solidarité fort est parfois tout aussi compliqué.

Dans cet engagement qui est le vôtre, je ne puis que me réjouir de constater que notre Ambassade à Moroni vous a accordé son soutien, son attention et son écoute. L’appui à la société civile est une priorité que nous avons fixée à notre coopération avec ce pays.

Avant de procéder à la remise de votre distinction, permettez-moi, Princesse, d’associer votre mari à 1″hommage que j’ai tenu à vous rendre. Il partage votre combat au quotidien. A tous deux un très grand merci, merci pour ce que vous êtes, merci pour ce que vous faites en contribuant à tisser et entretenir ces liens d’amitié avec les Comores.

Au nom du Président de la République, nous vous faisons Chevalier de l’Ordre National du Mérite.

Année 2002

Année 2002

Année 2002

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